La famille Moreau, établie depuis 1600 à Sadirac, a engendré des tonneliers et des maîtres de chai de père en fils jusqu'au début du 20ème siècle. Aujourd'hui André et son fils Guillaume exploite 21 hectares, situés à 20 kilomètres à l'est de Bordeaux, à cheval sur les aires d'Appellations Entre-deux-Mers La géologie et la pédologie du sol de Sadirac sont très hétérogènes, les filons d'argile bleue alternent avec les filons de graves. Depuis 2010, le château Farizeau a entrepris une démarche pour que sa production de raisins soit labéllisée Bio. Un cheminement qui a pris 3 ans et qui a remis au goût du jour des pratiques agraires abandonnées, à commencer par le retour à la charrue.

À 7 km à l'est de l'Abbaye de la Sauve-Majeur, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, le Château Roc de Lavergne est une propriété de la famille LESCOUTRAS depuis trois générations, installée dans le petit village de Faleyras, en plein cœur de l'Entre-deux-Mers. Aujourd’hui Laurent Lescoutras et sa femme Nathalie exploitent ce vignoble qui s'étend sur 47 hectares, et privilégient le travail dans la pure tradition, tout en développant les nouvelles méthodes de vinification, ayant pour but d’améliorer et de maintenir une qualité et un savoir-faire.  « Vignes, patrimoine et art de vivre », l’Entre deux mers est tout cela à la fois ! 

En 2010, une opportunité s’offre au Domaine de La Grave, avec le rattachement de la propriété de la Famille Mougnères, qui détient la propriété du Château Rochebert. Attenante aux parcelles du Domaine de la Grave, ce vignoble de 16 hectares d’un seul attenant est implanté en Merlot sur une croupe aux pentes prononcées. La qualité de la production est exceptionnelle avec des raisins gorgés de sucre et d’arômes. Les propriétaires cherchent à réduire  les traitements phytosanitaires par un suivi des cultures en lutte raisonnée, et cela passe également par une limitation du désherbage par un travail du sol et un enherbement maîtrisé. Concernant la vinification, elle est réalisée tout d'abord par un ramassage et un tri manuel pour une sélection sanitaire inégalable, puis par un pressurage en grappes entières pour limiter l’oxydation et préserver le caractère fruité du cépage pour les cuvées blanches et rosées.

En 140 ans, 5 générations de vignerons se sont succédées sur cette propriété. Héritier d’une longue tradition familiale, Joseph Roche, né en 1840, reprend le négoce de son père. Les affaires sont florissantes mais pour ce négociant au sens commercial aigu, une seule chose manque désormais … la production. Le Domaine de la Grave est né. Il concrétise enfin son ambition en 1876. Joseph achète cette chartreuse, siège d’une exploitation de 4 hectares qu’il connaît pour produire un très bon vin. Il la rebaptise Domaine de la Grave en référence à ses côtes pentues de grave blanche, gage de terroir d’exception. Echo de l’embourgeoisement de son propriétaire, la maison s’encadre de deux tours aux toits d’ardoise qui lui donnent une allure respectable de « château ». La cloche demeure le témoignage d’un passé pieux, rythmant désormais les divers travaux de la vigne Ce vignoble de 35 hectares est implanté aux portes de Bordeaux, sur la route de Libourne-St Emilion. Aujourd’hui l’aventure est loin d’être finie, Marie-Laure et David Roche, 5ème génération, rendent hommage au passé tout en regardant l’avenir pour apporter leur pierre à l’édifice du Domaine.